Salutation à vous roturier, marchand, aventurier, guerrier, noble ou même roi. Ces mots vous sont destinés. Puissiez-vous en retirer la sagesse de notre passé et ne point en reproduire les erreurs.
Gardez toujours à l’esprit qu’un grand nombre de personnes ont tout sacrifié, parfois jusqu’à leur vie, afin que vous puissiez lire ces mots. Par respect pour leurs sacrifices, je tâcherai de rester le plus objectif possible. Imprégnez-vous de cette connaissance et, grâce à elle, forgez votre propre légende.
Enfin, quel que fût votre statut sur Orya, n’oubliez pas que sur Kandorya cela n’a plus de réelle importance. Seul le cumul de toutes nos actions déterminera de notre avenir, de la puissance des uns et de la faiblesse des autres.
Kandorya
Continent riche d’éternelles promesses
qu'êtres légendaires foulent avec allégresse
partageant, avec les vivants, l’infortune
sur cette terre mystérieuse sortie de la brume
Lieu de gloire pour ceux qui sauront la dompter
Monde où le temps lui-même semble être diffracté
Nous sommes, à ce jour, au bord du gouffre.
Une guerre sans merci oppose les différentes divinités, entités, créatures magiques… Chacun, sûr de sa légitimité et de son bon droit à vivre sur cette terre, refuse d’avoir à poser le genou à terre devant les autres.
Une faille temporelle semble empêcher tout voyage à destination d’Orya, terre natale des colons.
Le temps s’écoulerait de plus en plus vite sur Orya au dire des rares personnes qui sont parvenues à y retourner. J’ai moi-même pu constater ce phénomène.
De plus en plus de rumeurs courent sur le retour des dragons: êtres, si j’en crois les légendes, au pouvoir immense.
Chapitre I - Le cycle de l’éveil
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L'avant Kandorya
Notre histoire commence dans les années 1230 sur Orya. L’empire Mulkesh est à son apogée et semble vouloir dominer toute vie sur terre. Eldric-Neuf-Vies, notable de la guilde des Marchands, réunit dix autres héros pour récupérer une relique légendaire. Son soi-disant pouvoir permettrait de réveiller d’anciens dieux depuis longtemps oubliés. Les héros espéraient alors grâce à cela stopper les armées Mukesh. Après maintes recherches, ils finirent par découvrir que l’objet était enfermé dans une sombre tour dans le désert de Mayjay.
Les héros, résolus à sauver le monde, affrontèrent les éléments de cette terre sauvage et sans pitié. Une fois sur place, d'obscures créatures et pouvoirs gardaient les lieux. La quête fut meurtrière : sur les onze héros, six moururent, et dans la confusion, Eldric-Neuf-Vies ainsi que l’artefact disparurent. Pendant plusieurs années, nul n’entendit plus parler de lui ni de ce sombre objet. Cependant, durant cette même période, l’Empereur Mulkesh ralentit considérablement son expansion. Ce redoutable tyran semblait se concentrer sur d’autres projets.
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La Colonisation
(An 1 du nouveau calendrier des colons – soit 1250 sur Orya)
Eldric-Neuf-Vies réapparut dans la fin des années 1240, lors de la découverte de l’île de Kandorya par la guilde des Marchands. De mémoire d’homme, cette terre était demeurée invisible et inaccessible. Cependant, la guilde des Marchands était parvenue à rentrer en possession d’un objet qui leur permettait d’y accéder. C’est ainsi que sous la direction d’Eldric, ils fondèrent la ville d’Edenorya et commencèrent à coloniser les alentours.
Peu de temps après, ils eurent la surprise et le malheur de se retrouver face à une armée de l’empire Mulkesh en pleine colonisation de cette nouvelle terre. Comme de coutume, les Mulkesh demandèrent une soumission totale et commencèrent à exterminer les récalcitrants. N’étant pas assez puissant pour contrer une telle force, Eldric proposa à ses supérieurs d’inviter l’ensemble des peuples d’Orya à venir coloniser ces terres.
C’est ainsi que, guidés par la guilde des Marchands, les nouveaux colons débarquèrent en masse et commencèrent à s’étendre sur l’île.
Eldric instaura la foire d’Edenorya : événement commémoratif du débarquement, il fut demandé à toutes les nations d’oublier leurs différends quelques jours et de venir partager leurs découvertes.
C’est dans ce contexte que je débarquai pour participer à ma première foire de Kandorya.
À peine étions-nous installés que les armées Mulkesh se mirent en marche pour tenter d’imposer leur loi aux colons. Pour la première fois de l’Histoire, nombre de nations pourtant ennemies s’allièrent pour repousser l’envahisseur commun.
Dans les journées qui suivirent, les héros restants, anciens acolytes d’Eldric, vinrent le trouver pour demander ce qui lui était arrivé. Ils apprirent qu’Eldric avait récupéré la relique : un grand sceptre avec une tête de mort d’un côté et un crâne de bouc de l’autre. Après la bataille dans le donjon, il était parvenu à s’échapper avec l’objet. Malheureusement, rien n'échappa aux espions Mulkesh tapis dans l’ombre qui dérobèrent le sceptre à Eldric.
En parallèle, des créatures apparurent, car les colons avaient, par mégarde ou volontairement, réveillé les anciens maîtres de l’île : les Pragmas.
D’un côté : Daerys la Collectionneuse, et de l’autre : Eneris la Reine de Kersis'Kal, ancien nom de la plus grande cité occupant ces terres il y a plus d’un millénaire.
Dame Daerys parvint à réccupérer le sceptre. Cette dernière, gravement affaiblie et subtilement contrôlée par la fille de l’empereur Mulkesh venue sur Kandorya, en fit un usage des plus chaotiques, levant des hordes de morts-vivants. Les colons n’eurent d’autres choix que de prendre les armes pour défendre leur vie et celle de leurs familles.
La Reine, de son côté, semblait redouter une chose enfermée sous une table de pierre et demanda de l’aide pour la maintenir dans cet état. Les études et analyses de l’époque montrèrent que cette table datait de la fin de Kersis'Kal.
La Reine et la Collectionneuse finirent par s’affronter, chacune recrutant des fidèles. Profitant du chaos général, les Mulkesh utilisèrent le sceptre pour envoyer les plus sombres créatures exterminer les colons. Une fois encore, nous nous unîmes et parvînmes à défaire leurs plans et leur armée. La princesse Mulkesh prit la fuite avec le sceptre. Ces différentes luttes eurent un prix très lourd, et quatre des cinq derniers héros périrent.
Enfin, les rumeurs du réveil d’un autre Prama atteignirent mes oreilles : Salamos le Bâtisseur, qui serait le frère de la Reine et de la Collectionneuse. Malgré mes investigations, je n’ai pu réunir que très peu d’informations sur lui. Certaines rumeurs non vérifiées tendent à le lier au culte de Belios. Mais dans quelle mesure ?
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Le Réveil du Vide
(An 2 du nouveau calendrier des colons – soit 1251 sur Orya)
De retour à la foire, et une fois les «légères» tensions inter factions calmées, les Pragmas plus ou moins unis vinrent chercher de l’aide pour renforcer la puissance magique de la table de pierre. Dans les bribes des souvenirs qu’ils semblent retrouver de foire en foire, les Pragmas apprirent aux colons que la table n’était autre qu’un puissant bouchon entravant un des courants de pensée parmi les plus puissants du Vide. Usé par le temps, peut-être à cause de notre arrivée sur l’île et de notre usage chaotique de la magie, le bouchon laissa filtrer de l’énergie, un gaz, ou je ne sais quel élément issu de ce Vide, mais des créatures à ce jour inconnues apparurent. Les colons les surnommèrent les Chuchoteurs : des êtres de blanc vêtu, aux longues tentacules, émettant un bruit léger de râle, surnommés ainsi car ils se penchent sur leurs victimes comme pour leur chuchoter un mot dans la mort.
Les Pragmas s’entourèrent de guerriers et ritualistes. Chacun avait sa tâche : les guerriers repoussaient les créatures pendant que les Pragmas, aidés des ritualistes, devaient accomplir trois rituels afin de sceller à nouveau ce bouchon. Une fois les deux premiers rituels réussis, ce qui était enfermé fut pris de panique (peut être rendu fou par ce millénaire d’enfermement ou peut-être était-ce dans sa nature ?) mit toute sa puissance afin de se libérer. Il parvint à prendre le contrôle mental de certains colons qui retournèrent leurs armes contre leurs frères. S’ensuivit une lutte fratricide d’une rare violence. Certains Pragmas doutant de la réussite décidèrent de fuir, se téléportant loin du combat, abandonnant les ritualistes à une mort certaine. D’autres cependant parvinrent à sauver leurs fidèles.
C’est ainsi que la coalition Pragma perdit la bataille. L'entrave-prison fut brisée et ce qu’elle contenait s’échappa. Quelque temps après, ceux qui étaient sous influence retrouvèrent leur libre-arbitre. Selon de nombreuses études, il semblerait qu’il n’y ait pas eu de séquelle pour les victimes.Ce contrôle serait issu d’une sorte de gaz émanant du bouchon et s’introduisant dans les esprits des gens, permettant ainsi au Vide de les contrôler. (Bien que lourdement décriée, cette théorie semble à ce jour la plus probable).
De même, je reste persuadé qu’il existe d’autres bouchons sur l’île, mis en place par les Pragmas lors de leur guerre contre le Vide, mais du fait de leur amnésie partielle, il ne semble plus possible aujourd’hui d’en créer ni de savoir où ces entraves-prisons ont été placées.
Cependant, tous les Pragmas n’avaient pas cet objectif : Archibald, petit-fils de la Reine et de Salamos, usa de son pouvoir pour traumatiser et remettre le chaos chez les colons. De preux chevaliers assistés par la guilde des Ritualistes l’affrontèrent, libérant ainsi les paysans de sa sombre emprise.
Malgré leur lutte, Archibald était parvenu à s’enfuir, non sans capturer le bourgmestre Eldric-Neuf-Vies, avec l’aide de sombres créatures ailées.
Entre temps, sentant l’échec des Pragmas, les ONEs (l’alliance des Orcs, des Nains et des Elfes) étaient parvenus à invoquer Séphérie. D’après leurs légendes, ce serait le premier être vivant qui a marché sur Orya, Être Primordial, qui leur aurait donné vie. Cependant, Séphérie semble n'avoir qu’un profond mépris pour les humains, qui ne seraient pour elle -je cite- « qu'un fléau dévastateur pour la planète ».
Séphérie utilisa toute sa puissance avec l’aide des ONEs pour tisser une bulle magique et temporelle afin que jamais le Vide ni toute autre créature ne puissent retourner sur Orya. Certaines rumeurs disent qu’elle fut très discrètement aidée par une autre entité dont la puissance dépasse l’entendement.
Cette bulle englobe aujourd’hui l’île et ses environs, empêchant les allers-retours entre Kandorya et Orya. À ce jour, seule la Louve, le navire amiral de la guilde des Marchands, semble capable de faire le voyage. Toutes les tentatives visant à retirer cette bulle ou à la contourner ont lamentablement échoué, allant jusqu’à provoquer la mort ou la disparition de ceux qui l’ont tenté.
Un autre phénomène m’inquiète : depuis sa mise en place, le temps semble s'écouler plus vite sur Orya que sur Kandorya,
Au printemps de l’an 3, j’ai effectué un voyage à bord de la Louve, qui m’a pris plusieurs mois, alors qu’il ne s’était écoulé qu’une quinzaine de jours sur Kandorya. Si j’en crois les rapports sur l’aller-retour de la Louve entre l’automne de l’an 3 et le printemps de l’an 4, plusieurs années se seraient écoulées sur Orya, contre six mois sur Kandorya. Les recherches les plus poussées sur le sujet suggèrent que le phénomène semble s’amplifier de façon exponentielle avec le temps.
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Le retour des entités
(An 3 du nouveau calendrier des colons – soit 1252-1254 sur Orya)
De retour avec la Louve au printemps de l’An 3, je découvris avec d’autres colons la nouvelle du meurtre ignoble du Concorde et le retour de notre cher bourgmestre Eldric-Neuf-Vies. Celui-ci proclama qu’il avait été sauvé par le représentant du Vide, Anonymus, contre des créatures nommées Fataes Noires et Archibald qui l’avaient séquestré.
C’est ainsi qu’en remerciement, et contre l’avis de ses plus proches conseillers et amis, le bourgmestre autorisa le Vide à disposer d’une ambassade au même titre que toutes factions lors des prochaines foires.
Quelques mois après, une fois la foire ouverte et les tensions inter factions calmées, de nouvelles entités émergèrent : les Dieux Totémiques, êtres humanoïdes dont le physique est proche des différentes créatures du règne animal. Père Océanos chez les Pirates, Stigmatus et Kfar chez les Barbares. Anciennes créatures aux pouvoirs aussi complexes qu’immenses, elles semblent être les derniers représentants de leur espèce.
Un même nombre d’entités apparut : les Primordiaux des ONEs, Aétehor revint à la vie. Aujourd’hui, nombre d’éthologistes se posent la question : ne s’agissait-il pas d’une simple création Pragma ? D’autres Pragmas mineurs firent également leur apparition.
Enfin, le Vide incarné dans Anonymus fut également présent, informant ceux qui voulaient l’entendre que seule la Connaissance était importante et accueillait ceux qui la souhaitaient. Cependant, seuls ceux qui s’en montrèrent dignes purent s’élever dans la Connaissance, les autres périrent.
Ces différentes entités travaillèrent chacune de leur côté.
Anonymus créa l’Obélisque du Vide : objet de couleur nacrée prônant sur la plaine, et donc j’ignore à ce jour l’utilité. Les Pragmas créèrent leur Pyramide qui,selon leur dire, stabilise la magie. Les Dieux Totémiques regroupèrent leurs fidèles. Enfin, de leur côté, les ONEs mirent la main sur d’antiques œufs de Dragons et créèrent un incubateur en vue de les faire éclore.
Les tensions entre toutes ces entités étaient grandes. Un être nommé Baldar apparut et proposa un pourparler. Il semblerait que chacune des grandes entités l’accepta. Peut-être avaient-elles senti en lui un représentant d’une entité encore plus puissante. Cela se confirma quand il annonça lors du rituel de la balance qu’il n’était qu'une simple Étincelle de Vie venant apporter la parole de -je cite- « IL ». Lors de ce rituel, il réunit les entités autour de lui et d’une mystérieuse balance, leur proposant un équilibre où chaque entité vivrait en harmonie avec les autres.
Tous refusèrent un tel équilibre :
La coalition Pragma, derniers propriétaires de l’île, se disent chez eux, prêt à partager leurs terres avec les colons, mais ne veulent pas avoir à rivaliser avec qui que ce soit.
Les ONEs, qui seraient les premiers êtres à avoir foulé cette terre, considèrent les humains comme des parasites qui ont de nombreuses fois massacré leur peuple et qui prennent chaque jour un peu plus de place à leur détriment.
La confédération des Dieux Totémiques, qui aurait été trahie dans un très lointain passé par les ONEs puis par les Pragmas, refuse toute possibilité de compromis et souhaite vivre libre.
Le Vide souhaite avant tout la Connaissance. Ce concept de compromis est une aberration pour lui. Les choses sont ou ne sont pas.
Cette rupture et une telle promiscuité de haine et de rancœur ne pouvaient traduire qu’une seule chose : le début d’un conflit qui ensanglante aujourd’hui encore notre île.
C’est dans ce contexte que notre cher bourgmestre Eldric décida d’abandonner ses fonctions.
Il quitta les territoires d’Edenorya et partit dans l'anonymat explorer cette île de légende, abandonnant même jusqu’à sa tendre épouse.
Chapitre II - Le cycle de la guerre
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La guerre de la Connaissance
(An 4 du nouveau calendrier des colons, soit environ 1260 sur Orya)
La paix ayant échoué, chacune des créatures prépara ses troupes, recrutant parmi les colons. Des rumeurs de guerre apparurent durant l’année, appuyées par des rapports indiquant une intensification du conflit. Les batailles se terminant aussi vite qu’elles commençaient, les colons, peu nombreux pour surveiller efficacement leurs terres, étaient impuissants, et au final finirent par en pâtir (champs brûlés, fermes dévastées, mines effondrées …).
Voyant le conflit empirer, la guilde des Marchands tenta un concile d’hiver, qui ne fut qu’un retentissant échec.
La foire eut quand même lieu. Les colons eurent la surprise de découvrir que le cercle de rituel, présent devant Edenorya depuis trois ans, présentait alors une fissure béante.
C’est de cette faille que « IL », afin de canaliser cette tension, fit apparaître quatre nouvelles Étincelles de Vie et créa quatre bannières représentant chaque camp. « IL » confia aux Étincelles de Vie la création d’un étrange objet nommé Symbole de la Connaissance.
Les factions s’affrontèrent donc sur les terres d’Edenorya. Une fois encore, des conflits fratricides apparurent. Selon leurs points de vue respectifs, les frères s’affrontèrent pour protéger et imposer leur divinité. Le Vide, déjà considérablement affaibli, ne parvint pas pas à s’imposer, contrairement aux ONEs dont la puissance et la stratégie semblaient irrésistibles.
De même, une fois leur Symbole de la Connaissance construit, guidées par des Étincelles de Vie, les entités rentrèrent dans le Labyrinthe du Vide. Après nombre d’épreuves, elles parvinrent à l’activer et découvrir que les symboles contenaient des bribes de leur passé.
Edenorya, voyant ses terres mises à feu et à sang, tenta d’intervenir, faisant appel à ses amis les plus fidèles. Mais les entités parvinrent à un consensus, à l’exception du Vide, et affrontèrent la coalition de la ville et des humains non affiliés. Cette bataille de titans opposant, d’un côté la magie guildienne à la puissance réunie des entités, et de l’autre opposant les forces physiques de presque tous les combattants présents à la foire, se termina par un statu quo en défaveur d’Edenorya : le bourgmestre, alors qu’il ne faisait que courageusement protéger ses terres en flammes, fut déchu.
Une autre rumeur se repend de plus en plus sur Kandorya : Negens, le grand Dragon Blanc, serait de retour. Dans nombre de nos écrits, il est montré comme une créature démoniaque, mais ces quatre années sur Kandorya m’ont appris une chose : ne pas prendre toutes les histoires pour argent comptant.
Et si Negens n’était pas le monstre que l’on nous décrit ? Pourquoi « IL » a-t-il voulu que soient créés les symboles ? D’où proviennent les véritables origines de ce conflit et de toutes ces tensions ? Et surtout qui est ce « IL » ? Quel est son but ?
De même, des explorateurs sont de retour. Je crains qu’une fois de plus les factions s’entre-déchirent pour pouvoir revendiquer ces nouveaux territoires.
Aujourd’hui l’avenir s’annonce sombre. J’espère qu’en lisant ces lignes, vous avez un meilleur aperçu des événements et de mes craintes pour le futur. Je continuerai à arpenter la foire à la recherche de la vérité afin de la relater. Pour ce faire, j’ai dû consentir au plus grand et au plus terrible sacrifice qui soit : j’ai dû quitter mes frères d’armes, mes amis, mes privilèges et mon passé afin que rien n’entrave ma quête de connaissance et de vérité. Certains chercheront probablement à me faire taire, mais que m’importe leur courroux face à la puissance des mots et de la justice. Je continuerai la mission que je me suis fixée quoiqu’il en coûte. Tel sera mon héritage pour les générations futures. Puissent-elles trouver et vivre enfin en paix.
Et vous, quel héritage laisserez-vous sur Kandorya ?
Thorbadin Barbesang
Hiver de l’an 4 du calendrier des colons